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Se reconvertir
- Publié le
- Modifié le 4 décembre 2024
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Le saviez-vous ? Un Français change en moyenne 3 fois de vie professionnelle. Pas seulement de poste ou d’entreprise. Et s’il est moins facile aujourd’hui de trouver un CDI rapidement, ce qui explique les parcours professionnels plus éclectiques, beaucoup songent à se reconvertir par choix. Qu’est-ce qui motive cette reconversion professionnelle ? Se reconvertir, pour faire quoi ? Changer de métier ? Travailler dans une autre région, à l’étranger ? Se mettre à son compte comme entrepreneur ou créer sa société ? Il existe autant de profils que de projets différents. Quel est le vôtre ? Se reconvertir, pourquoi, comment, avec quelles aides ?
Pourquoi se reconvertir ?
Une insatisfaction chronique
Les raisons qui poussent à se reconvertir sont nombreuses et peuvent toucher tout le monde, juniors comme seniors. Votre boss vous exaspère ? Vous voulez être augmenté ? Votre rythme de travail est trop soutenu ou au contraire vous vous ennuyez ?
Quelles sont les vôtres ?
- Le poste que vous occupez ne vous plaît plus, vous ne l’avez pas choisi pour les bonnes raisons (besoin urgent de travailler, raison géographique, etc)
- La voie choisie ne débouche pas sur un emploi stable
- Vous avez subi un licenciement
- L’ambiance de travail est catastrophique
- Vous vous sentez mal dans votre poste actuel, par manque de reconnaissance ou par ennui
- Un accident du travail ne vous permet plus d’exercer votre fonction
- Vous avez envie de changement, d’avoir un métier qui a du sens pour vous.
Prendre votre bien-être en urgence
Dans le monde du travail, il y a des indicateurs qui témoignent d’un mal-être ou du sentiment profond de ne pas être à sa place.
De ces situations découlent des signes importants de mal-être au travail. Ces signes sont le stress, le manque de reconnaissance, la lassitude conduisant à l’extrême fatigue, la perte de sens et l’absence de motivation causés très souvent par le manque de perspectives futures.
Accumulés, tous ces signes peuvent conduire au burn-out. Avant d’en arriver là, il est important de repenser sa vie professionnelle autrement, de retrouver un épanouissement dans le travail. Et cela passe souvent par un projet de reconversion professionnelle.
Faire le point en se posant les bonnes questions
Il existe des bonnes et des mauvaises raisons à la reconversion. Par exemple : êtes-vous sûr de vouloir changer de métier ou est-ce juste l’entreprise qui ne vous convient plus ? Faites un point concret en analysant votre situation actuelle : listez sur une feuille tout ce qui ne va pas. Sans juger. Notez les faits et ajoutez-y une note en fonction de leur importance (1 : peu important / 10 : très important). Vous pouvez le faire seul(e) et, si besoin, vous faire aider. Dressez aussi la liste des « mauvaises » raisons d’envisager ce nouveau projet professionnel. Les écrire noir sur blanc vous permettra de mieux juger de leur pertinence et en tout cas de pouvoir en parler avec des personnes de confiance.
Se reconvertir : par où commencer ?
Prenez en considération votre situation familiale
Les factures doivent continuer à être payées, avoir un frigo rempli, c’est toujours plus confortable… Pour les personnes ayant une famille, valider le projet avec ses proches est primordial. Alors parlez de votre désir de changement à vos proches : ils seront à même de porter un regard extérieur. Par ailleurs vous devez prendre leur avis en considération pour la simple raison qu’un changement de métier pourrait avoir des répercussions sur votre vie familiale.
Confrontez votre rêve à la réalité
Vous vous êtes projeté dans le « job idéal ». Il faut maintenant réfléchir de manière concrète à la manière d’y parvenir et raisonner en termes de pertes acceptables.
C’est à cette étape que vous devez confronter vos envies à la réalité. La réalité est faite de contraintes et de risque potentiels. Vous pouvez néanmoins prendre des « risques calculés » en prenant le temps de les évaluer.
La réalisation de votre projet aura donc un impact sur différents pans de votre vie (vie sociale, vie professionnelle, vie familiale, trajets, temps libre…). Évaluez votre degré d’insatisfaction en cas d’impact négatif. Qu’êtes-vous véritablement prêt à sacrifier ou pas ?
Évaluez vos contraintes
Chaque contrainte identifiée doit être évaluée. L’argent est une contrainte importante. Mais le changement pour un métier plus serein, le travail d’équipe, ne plus dépendre des autres ou retrouver du temps pour vous peuvent être d’autres « contraintes » à ne pas négliger.
Il ne faut pas hésiter à vous poser les questions qui font peur et vous demander ce qui pourrait arriver dans le pire des cas, et ce que vous feriez alors. Il y a des impondérables que l’on ne maîtrise pas C’est pourquoi il est indispensable d’évaluer la faisabilité de son projet et d’en connaître tous les aboutissants. Moins vous laissez de choses au hasard, plus vous mettez de chances de votre côté de réussir votre reconversion.
Construire son projet de reconversion professionnelle
La reconversion est une belle aventure, mais elle comporte des risques qu’il faut bien évaluer avant de se lancer. Et cela passe par une recherche concrète et une vraie réflexion sur son futur projet professionnel. Pêle-mêle au début, voici les questions qui doivent se poser :
Les questions préalables
- Comment on fait pour évoluer ? A qui s’adresser ?
- Quels sont les secteurs porteurs ? Comment trouver le job de mes rêves ?
- Je cherche une formation qui me correspond. Où trouver la bonne ?
- J’aimerais changer de métier, mais je ne sais pas quoi faire.
- Je veux changer de poste, de métier ou de région…
- C’est si compliqué de créer sa boite ?
A chaque question, sa réponse et sa solution. Seulement pour avancer, il faut structurer votre projet. Avant toute chose :
Les questions structurantes
- Déterminer dans quel métier vous souhaitez vous reconvertir
- Se renseigner sur les modalités de formations (coûts, durée, lieu(x))
- Se renseigner sur les aides existantes
- Voir la viabilité du projet une fois formé :
- un poste en salarié => quel est l’état du recrutement ? Y a-t-il des offres dans mon secteur ou une région où je souhaite vivre ?
- une entreprise => faire un business plan. Il permettra de voir rapidement et objectivement la viabilité de mon projet.
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Quelles aides pour une reconversion ? Accompagnement, formation et financement
Une fois votre projet structuré, à vous de le présenter et de le défendre auprès des bons organismes et des interlocuteurs qui vont vous aider à tester sa faisabilité, vous guider, évaluer vos compétences. En fonction, vous pourrez faire un bilan de compétences, passer une VAE, suivre une formation et bénéficier d’aides financières.
Le bilan de compétences
Prendre le temps de réaliser un bilan personnel est essentiel. Avant de faire le grand saut, faites le point sur vos atouts, vos compétences et vos aspirations.
Le bilan de compétences vous aide à faire le bon diagnostic. Ce test permet de définir toutes vos compétences métiers et votre savoir être.
Vous passez 24 heures maximum avec un expert entre tests et entretiens, pour un coût entre 1 000 € et 3 000 €.
Ce bilan est souvent financé via votre compte personnel de formation (CPF).
que vous soyez en entreprise ou au chômage.
Un conseil en évolution professionnelle
Autre option, se tourner vers un conseil en évolution professionnelle (CEP).
Ces différents tests et entretiens vous font réfléchir sur votre futur métier. Selon vos compétences et votre personnalité professionnelle, les outils informatiques font le lien logique entre votre profil et des métiers.
L’aide de Pôle emploi
Plusieurs prestations d’évaluation de vos besoins en termes de formation vous sont proposées par Pôle emploi :
- L’évaluation des compétences et capacités professionnelles (ECCP) permet de mesurer les écarts entre vos compétences et les besoins des entreprises.
- L’atelier « Préparer son projet de formation » vous permettra d’être accompagné au début de votre réflexion sur votre projet de formation.
- Activ’Créa est un service de Pôle Emploi par lequel un prestataire spécialiste de l’accompagnement des entrepreneurs, désigné par Pôle Emploi, vous aide. Un premier entretien va définir le projet et surtout analyser les chances de succès en lien avec votre profil.
La case formation est-elle obligatoire pour se reconvertir ?
Est-on obligé de faire une formation ? Suite aux tests effectués avec un coach ou au bilan de compétences, vous n’êtes pas toujours obligé de faire une formation.
Et pour faire reconnaître cette reconversion, vous pouvez par la suite faire une validation des acquis de l’expérience (VAE).
Ces formations, on les trouve dans les universités, les grandes écoles mais aussi dans les grands groupes.
Une formation peut être financée via le CPF. Pôle emploi peut aussi participer au financement. Tout dépend du prix de la formation, mais aussi des débouchés.
Établissez votre marketing personnel
Vos futurs interlocuteurs (recruteurs, banquiers, investisseurs, accompagnateurs et réseaux professionnels) vous demanderont de vous exprimer sur votre parcours et votre projet actuel. Alors, pour faire bonne impression, prenez le temps de retravailler votre marketing personnel.
Cela veut dire :
- Commencez par réécrire votre CV et votre lettre de motivation.
- Préparez-vous pour les entretiens d’embauche. C’est là que vous devez faire la différence. Il faut savoir parler des ponts entre vos missions précédentes et votre projet de reconversion, entre vos compétences actuelles et celles requises par le nouveau métier, le nouveau secteur ou son futur statut. Vous devez montrer que le tout est cohérent et réalisable.
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