Devenir Cadreur

Pour devenir cadreur, plusieurs parcours d’études et de formation peuvent être envisagés, combinant théorie cinématographique et pratique technique :

1. BTS Audiovisuel option Image : Ce Brevet de Technicien Supérieur est spécifiquement conçu pour les métiers de l’image. Il offre une formation technique solide en deux ans après le bac.
2. Licence en Cinéma ou Audiovisuel : Une licence universitaire offre une approche plus théorique du cinéma et de l’audiovisuel, avec la possibilité de se spécialiser dans des domaines techniques en troisième année.
3. Écoles de cinéma : Des écoles spécialisées comme La Fémis, Louis-Lumière, ou des écoles privées offrent des formations pratiques et théoriques intensives, incluant souvent des stages et des projets réels.
4. Formations professionnelles courtes : Des cours proposés par des centres de formation peuvent être un bon complément pour acquérir des compétences techniques spécifiques, comme notre formation Filmer et Monter des vidéos.
5. Apprentissage sur le terrain : Bien que la formation académique soit importante, beaucoup de cadreurs acquièrent leurs compétences grâce à l’expérience pratique, en commençant par des postes d’assistants ou en travaillant sur des projets personnels ou indépendants.

La combinaison d’une formation solide et d’une expérience pratique est souvent la clé pour réussir dans ce métier technique et artistique.

Le cadreur joue un rôle crucial dans la création visuelle d’une production cinématographique, télévisuelle ou de tout autre contenu vidéo. Sa principale responsabilité est de manier la caméra sous la direction du réalisateur et du directeur de la photographie. Voici les aspects clés de son rôle :

• Cadrage : Le cadreur détermine la composition de chaque plan, en choisissant les angles, les mouvements de caméra, et les cadres qui serviront au mieux l’histoire et l’esthétique du film.
• Technique : Il maîtrise les aspects techniques de la caméra, comprenant les réglages de l’exposition, de la mise au point, et de la profondeur de champ, pour obtenir la qualité d’image souhaitée.
• Collaboration : Il travaille étroitement avec le réalisateur et le directeur de la photographie pour interpréter leur vision, tout en coopérant avec l’équipe technique pour coordonner l’éclairage et les mouvements de caméra.
• Mobilité et placement : Le cadreur est souvent responsable de la mobilité de la caméra, utilisant des équipements comme des trépieds, steadicams, grue, ou rails pour réaliser des prises de vue dynamiques et créatives.
• Réactivité : Sur le plateau, il doit être capable de s’adapter rapidement aux changements et aux imprévus, tout en maintenant une qualité d’image constante.
• Contribution créative : Bien que son travail soit fortement guidé par les directives du réalisateur et du directeur de la photographie, le cadreur apporte également sa propre sensibilité artistique et ses idées pour enrichir le visuel du projet.

En somme, le cadreur est essentiel pour traduire le script en images captivantes, en alliant compétences techniques et sensibilité artistique pour servir la narration et l’esthétique de la production.

Les conditions de travail d’un cadreur sont variées et dépendent du type de projet sur lequel ils travaillent :

1. Horaires irréguliers et longs : Les cadreurs font face à des journées de travail prolongées, qui peuvent inclure des heures supplémentaires, des tournages de nuit, les week-ends et les jours fériés.
2. Travail physique : Le métier de cadreur est physiquement exigeant, nécessitant de porter et manipuler du matériel lourd, de rester debout ou dans des positions inconfortables pendant de longues périodes.
3. Environnements de travail variés : Les cadreurs peuvent travailler en studio ou en extérieur, dans des conditions météorologiques et des environnements variés, allant des décors naturels aux zones urbaines.
4. Voyages : Certains projets peuvent exiger des déplacements locaux ou internationaux, nécessitant une certaine flexibilité et une disponibilité pour voyager.
5. Pression et stress : Comme pour beaucoup de métiers dans le domaine de la production audiovisuelle, les cadreurs doivent gérer la pression liée aux délais serrés, aux exigences artistiques et techniques.
6. Travail en équipe : Le cadreur travaille étroitement avec le réalisateur, le directeur de la photographie, et d’autres membres de l’équipe technique. Une bonne communication et capacité à collaborer sont essentielles.
7. Conditions contractuelles : Beaucoup de cadreurs travaillent en freelance ou sur la base de contrats temporaires pour des projets spécifiques, ce qui peut impliquer une certaine précarité et l’absence de bénéfices tels que la sécurité de l’emploi, la couverture santé, ou les congés payés.
8. Récompenses créatives et satisfaction professionnelle : Malgré les défis, le métier de cadreur offre la satisfaction de contribuer de manière significative à la création d’œuvres visuelles sur une variété de projets passionnants.

En résumé, les conditions de travail d’un cadreur exigent une grande endurance physique, une flexibilité, une capacité à travailler en équipe, et une passion pour la création visuelle, tout en naviguant dans les défis liés au caractère souvent précaire de ce type d’emploi.

Le statut d’un cadreur peut varier en fonction de son mode d’emploi et du type de projets sur lesquels il travaille. Les principaux statuts sont :

1. Salarié : Certains cadreurs sont employés à temps plein ou partiel par des sociétés de production, des chaînes de télévision, ou des studios de cinéma. Ils bénéficient alors du statut de salarié avec les avantages sociaux correspondants.
2. Freelance : Beaucoup de cadreurs travaillent en tant qu’indépendants, enchaînant les contrats pour différents projets. Ce statut offre une grande flexibilité mais implique également de gérer sa propre protection sociale et sa retraite.
3. Intermittent du spectacle : En France, par exemple, les cadreurs peuvent avoir le statut d’intermittent du spectacle, ce qui leur permet de bénéficier d’un régime spécifique d’assurance chômage adapté à la discontinuité de leur activité.
4. Auto-entrepreneur : Certains cadreurs choisissent le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur), simplifiant la facturation de leurs services tout en bénéficiant d’un régime fiscal et social allégé.

La rémunération des cadreurs dépend de plusieurs facteurs tels que le statut, l’expérience, la notoriété, le type de production (cinéma, télévision, publicité, etc.), et la taille du projet. Voici les principaux modes de rémunération :

1. Salaire fixe : Pour les cadreurs salariés, le salaire peut être fixe, souvent défini par des conventions collectives dans le secteur audiovisuel.
2. Tarif journalier ou horaire : Les cadreurs freelances ou intermittents facturent généralement leurs prestations à la journée ou à l’heure, avec des tarifs qui varient en fonction de l’expérience et du type de projet.
3. Contrat par projet : Certains cadreurs sont rémunérés sur la base d’un contrat global pour un projet spécifique, avec un montant forfaitaire convenu à l’avance.
4. Droits d’auteur : Dans certains cas, notamment pour des créations originales, les cadreurs peuvent percevoir des droits d’auteur en plus de leur rémunération habituelle.

La rémunération peut donc varier significativement d’un cadreur à l’autre, reflétant la diversité des parcours et des types de projets dans le secteur de l’audiovisuel.