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Reconversion professionnelle à 50 ans
- Publié le
- Modifié le 31 octobre 2024
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La cinquantaine est un seuil important dans la vie professionnelle. 50 ans, c’est souvent perçu comme l’âge de la « dernière chance » pour beaucoup. A une dizaine d’années de la retraite, certains actifs hésitent. En effet, à un âge où beaucoup commencent à réfléchir à leur retraite future, d’autres préfèrent se lancer de nouveaux défis telle qu’une reconversion professionnelle à 50 ans.
Ont-ils raison ? Se reconvertir à 50 ans, ça paraît risqué, voire trop tard. On se pose des questions… A-t-on vraiment le temps et l’énergie de se former ? Est-on encore « attractif » sur le marché de l’emploi ? Va-t-on mettre en péril ses acquis, son confort, sa retraite ?
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’existe aucune limite d’âge à la reconversion professionnelle.
Qu’elle soit subie suite à un licenciement ou motivée par des raisons personnelles, la reconversion professionnelle peut être effectuée à n’importe quel moment de sa vie active. A dix ou quinze ans de la retraite, on peut encore changer de voie, de métier, de vie. Une reconversion professionnelle à 50 ans, c’est tout à fait possible. Il suffit juste d’être motivé et de croire en soi et en son nouveau projet de vie.
Reconversion professionnelle à 50 ans
A 50 ans, songer à une reconversion professionnelle, c’est souvent vouloir changer complètement de vie. C’est l’envie de se laisser une dernière chance de faire enfin quelque chose qui nous correspond, de concilier le plus possible vie professionnelle et épanouissement personnel.
Choix volontaire ou imposé
Parfois c’est un choix volontaire, assumé que de se lancer dans une reconversion professionnelle à 50 ans. Mais cela peut aussi être imposé, suite à un licenciement économique notamment. Et cela peut faire peur, on ne va pas se mentir. Quand on a évolué dans une entreprise pendant des années, que la cinquantaine approche, on n’imagine pas devoir tout remettre en cause un jour et se retrouver au chômage suite à un licenciement.
Se sentir démuni dans une telle situation est normal. On a peur de ne pas retrouver un emploi vu notre âge, de ne pas avoir accès à une formation adéquate, d’être considéré comme un élément inutile.
Si de telles considérations se comprennent, il ne faut pas en faire sa ligne de conduite, au contraire. Peu importe la raison qui vous impose une reconversion professionnelle à 50 ans, il faut le voir comme une chance, une opportunité de faire enfin quelque chose qui va vous plaire et vous correspondre. Voyez le fait de se reconvertir, l’accès à une formation, l’envie d’entreprendre comme de nouveaux challenges à relever.
Se reconvertir à 50 ans, une folie ?
Les risques d’une reconversion tardive
S’il est vrai qu’au début de sa vie professionnelle, on a tendance à foncer et à évaluer les risques potentiels après telle ou telle décision, à 50 ans, c’est différent. Une reconversion professionnelle à cet âge-là suppose évidemment de bien évaluer la situation. Et pour cela on pense d’abord aux risques éventuels et à tous les cas de figure avant de se lancer. Et c’est une bonne chose !
Alors quels sont les risques à prendre en compte ?
- La perte de rémunération
- Ne pas retrouver d’emploi
- Mettre en péril sa retraite
- L’échec de son projet si c’est une reconversion pour une reprise ou création d’entreprise
Si ces risques sont réels, on ne va pas le nier, ils le sont pour n’importe quel actif en reconversion professionnelle, pour n’importe quelle personne au chômage, pour n’importe quel entrepreneur qui se lance à son compte.
Un projet bien construit permet de prendre des risques mesurés. Pour cela il faut avant tout y croire et avoir confiance en vous et en votre projet de reconversion professionnelle.
Des croyances limitantes à l’origine de vos blocages
Comme pour tout dans la vie, la peur s’invite dès qu’il s’agit de quitter sa zone de confort et de plonger dans l’inconnu. C’est humain et encore plus professionnellement parlant quand on sait qu’on se lance dans une aventure qui peut s’avérer longue et stressante. Il ne faut pas oublier que l’origine de nos blocages sont nos peurs et que celles-ci sont alimentées par nos croyances limitantes.
A force de se dire qu’on ne va pas y arriver, que c’est trop tard, que ça ne sert plus à rien, on nourrit sa peur de l’échec. Alors pour combattre cette vision des choses et vous assurer de votre motivation et de votre volonté, soyez pragmatique. Rien de tel que de se confronter aux aspects concrets de votre projet de reconversion professionnelle pour relativiser ce qui vous inquiète. Et surtout ne perdez pas de vue le but ultime de cette reconversion : donner du sens à votre vie professionnelle.
Reconversion professionnelle à 50 ans, un nouveau challenge
Dire stop aux idées reçues sur les « seniors »
A compter de 50 ans, de nombreux organismes nous enregistre « seniors ». Avec cette étiquette péjorative quelque part, on nous colle en plus de l’âge, des attributs négatifs souvent à la limite des clichés. On serait, pêle-mêle, trop chers pour les employeurs, nuls en anglais et en informatique.
En fait, de nombreuses sociétés se disent qu’investir dans un cinquantenaire est une mauvaise idée. Pourquoi ? Parce qu’elles paient pour l’expertise d’un salarié qui ne restera pas de longues années au sein de l’entreprise, l’âge de la retraite n’étant pas si loin. Ce n’est pas ce qu’il faut retenir, au contraire.
Les mentalités évoluent vite, ce qui compte c’est l’expérience précieuse acquise au cours des années précédentes que vous pouvez mettre au service de l’entreprise. Et arrêtons de se dire qu’à 50 ans la retraite est proche, il reste a minima encore 10 à 15 ans à travailler.
Aujourd’hui à 50 ans on est donc loin d’être vieux ou « has-been ». On peut comme n’importe quel actif de trente ans, être compétent, quel que soit le domaine.
On a acquis de solides compétences tout au long de notre parcours professionnel, on a pu se former, approfondir nos connaissances, et c’est tout cela qu’il faut mettre en avant. Il faut faire de son âge un atout grâce à l’expérience que cela suppose.
Avoir 50 ans, de nos jours, c’est être en forme, connecté au monde et surtout, c’est se sentir libre d’être qui on veut.
S’appuyer sur l’évolution des mentalités
Il faut avoir en tête que la retraite n’est pas une fin en soi et que les choses évoluent vite. Les entreprises s’ouvrent à cette nouvelle réalité, l’âge est perçu comme un facteur positif, signe de fiabilité, de compétences, d’expérience. En effet, nous vivons et travaillons dans un monde qui est tout sauf stable et linéaire. Ce type de reconversion entre de plus en plus dans les mœurs et les employeurs en ont bien conscience.
Cela suit l’évolution globale des mentalités dans la société. On vit de plus en plus vieux en bonne santé.
De ce fait, avoir 50 ans de nos jours n’a plus rien à voir avec l’image de nos grands-parents à leur époque. Alors que pour eux et parfois même pour nos parents, penser se reconvertir n’était pas imaginable car quand on avait un métier, c’était pour la vie, il est à présent monnaie courante de se réorienter même après 45 ans.
Changer de métier à 50 ans : vos atouts
Les cinquantenaires disposent, pour une reconversion professionnelle réussie, de nombreux atouts qu’ignorent leurs homologues de 20 ans de moins !
L’avantage de l’expérience
Vous avez déjà une belle carrière derrière vous ; valoriser cette expérience dans un autre domaine peut être très bénéfique pour un nouvel employeur et pas que pour vous.
La maturité
A 50 ans, vous disposez d’une certaine maturité qui vous permet de prendre des décisions plus réfléchies. Vous savez quelles contraintes vous êtes prêts à accepter et quels sacrifices vous n’êtes plus disposés à faire.
Une bonne résistance au stress
Avec vos années de travail derrière vous, vous avez développé une faculté à gérer les urgences et les imprévus, à ne plus vous stresser pour rien, ou tout au moins à transformer ce stress en bonne adrénaline.
Une parfaite connaissance du monde de l’entreprise
L’argument parle de lui-même, il est logique à 50 ans de connaître les rouages du monde de l’entreprise, son fonctionnement et ainsi de d’y sentir à l’aise rapidement ; ce qui est un atout pour vous adapter rapidement sur un nouveau poste.
Un éventail large de compétences
Vous avez acquis ce qu’on appelle un savoir-faire dans votre domaine et très certainement dans des domaines transversaux. Et pour ce qu’il vous reste à apprendre si on dit parfois qu’on apprend moins vite à 50 ans qu’à 20 ans, il faut surtout retenir qu’on apprend mieux !
Une réelle motivation
Si vous vous lancez dans un projet de reconversion professionnelle à 50 ans, c’est bien que vous êtes très motivé. Et vous avez conscience de cette nouvelle « dernière chance » pour ces 10-15 ans à travailler. Se donner à fond dans un nouveau projet professionnel est donc logique.
Une situation personnelle stable
Très souvent à 50 ans, votre vie familiale est stable et moins contraignante : pas ou très peu de risques de grossesse et d’enfants malades, du temps et une liberté d’action indéniable. C’est un critère important pour vous mais aussi pour un employeur.
Bien préparer sa reconversion professionnelle à 50 ans
Pour faire de ce projet quelque chose de viable et de réfléchi, il est primordial de respecter certaines étapes. Cela vous assurera de la réussite de votre projet.
Anticiper les risques éventuels
Connaître sa valeur
Chaque fois qu’un cinquantenaire envisage une reconversion professionnelle, il devrait commencer par répondre à qu’est-ce que je veux, et qu’est-ce que je vaux ? La réponse à cette question tient en deux choses : réaliser un bilan de compétences et définir son projet de vie.
Ce double travail, professionnel et personnel est la première étape pour savoir où vous en êtes et prendre la bonne direction.
Bien connaître le marché de l’emploi dédié aux « seniors »
La deuxième chose à faire consiste à étudier le marché de l’emploi. Plutôt que de chercher partout, concentrez-vous sur les entreprises, les centres de formation et les instituts professionnels dédiés aux seniors qui vont vous accompagner et prendre votre projet au sérieux.
Savoir se vendre
En réalité, la majorité des employeurs préfèrent souvent l’expérience à la jeunesse. Ils savent qu’il leur faut parfois former un jeune pendant plusieurs mois avant qu’il acquière les compétences voulues pour le poste. Par contre, un senior possède déjà cette expérience-là. Mettez en avant ce que le recruteur gagne à vous avoir avec lui. Insistez sur les bénéfices que vous apporterez à l’entreprise. Préparez votre entretien d’embauche et ayez un CV irréprochable.
Être persévérant
Le maître-mot quand on veut changer de métier après 50 ans, c’est la persévérance. Alors, ne renoncez pas trop vite. Ceux qui ont fait preuve de persévérance finissent, même après 50 ans, par trouver et changer de métier. Alors soyez patients et pugnaces et surtout croyez en vous et en votre projet.
Se reconvertir à 50 ans, comment faire ?
Identifier son objectif
Quelle que soit votre situation – vous faites l’objet d’un licenciement ou vous voulez juste changer votre situation professionnelle actuelle – il est impératif d’identifier vos objectifs. Souhaitez-vous évoluer dans le même domaine ? Préférez-vous un changement radical ? Soyez précis et réaliste lors de l’élaboration de votre projet :
- Identifier les opportunités d’emploi du domaine convoité
- Éliminer les métiers qui vous rappellent d’anciennes contraintes
- Essayer le métier désiré pour ne pas se tromper de voie
Reconversion professionnelle à 50 ans : la solution de l’entrepreneuriat ?
La création d’entreprise s’impose comme une solution souvent choisie pour les quinquagénaires pour ces raisons principales :
- s’affranchir, après avoir été salariés pendant des années
- ne pas se retrouver sur le marché de l’emploi parfois difficile
- garantir sa retraite en constituant un capital (leur entreprise)
Pour vous aider, L’école Française vous propose une formation complète à la création d’entreprise.
La formation
Comme on l’a vu précédemment, le bilan de compétences est un excellent moyen pour faire le point et vous situer par rapport à votre valeur professionnelle, vos acquis, vos atouts mais aussi et surtout vos envies. Cette étape intermédiaire est un bon point de départ pour votre projet de reconversion professionnelle.
Ensuite, passez par la case formation. Elle est indispensable pour un tel projet à 50 ans. Que vous vouliez changer de domaine, vous perfectionner sur une compétence précise ou créer votre propre entreprise, se former est la base de tout projet de reconversion solide et efficace.
Il existe de nombreuses formations qui peuvent vous correspondre, à faire grâce à votre compte formation et/ou via Pôle Emploi selon votre situation. Renseignez-vous.
il faut utiliser le système à votre profit (droit à la formation, baisse de charge pour les salariés de plus de 50 ans, aides diverses à la reprise ou création d’entreprise, etc….).
Les aides à la reconversion professionnelle
Que vous soyez en activité ou en recherche d’emploi, des aides sont là pour vous soutenir. N’hésitez pas à vous renseigner auprès du service ressources humaines de votre entreprise, à Pôle emploi ou en ligne sur les sites officiels des différents organismes.
- Le compte personnel de formation (CPF) alimenté grâce à votre activité salariée et utilisable pour certaines formations (VAE, bilan de compétences etc.).
- Le CPF de transition professionnelle ou ancien congé individuel de formation (CIF) idéal pour une formation longue (le compte CPF est disponible dans le portail moncompteactivité.gouv.fr.).
- L’aide individuelle à la formation (AIF) pour les demandeurs d’emploi actionnable avec l’appui de votre conseiller Pôle Emploi.
- Le Plan de Développement des Compétences (PDC)
- L’aide de Retour à l’Emploi Formation (AREF)
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