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Financement de la formation professionnelle : ce qui change en 2025
- Publié le
- Modifié le 3 janvier 2025
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Financement France Compétences : objectif stabilité 📊
Le rôle de France Compétences
France Compétences est une institution nationale publique, qui assure la régulation, le financement, le contrôle et l’évaluation de la formation professionnelle. Cette institution dépend du ministère chargé de la formation professionnelle mais bénéficie d’une autonomie financière. France Compétences assure des missions en lien avec le financement de la formation professionnelle mais pas uniquement :
- Elle établit également les certifications professionnelles (RNCP) et assure leur pertinence.
- Elle se charge de garantir la qualité des formations.
- France Compétences organise et finance le conseil sur l’évolution professionnelle (CEP).
- Elle répartit les financements entre les différents acteurs de la formation professionnelle.
- Enfin, France Compétences assure la répartition des fonds destinés à la formation professionnelle et à l’alternance.
L’évolution du financement de la formation professionnelle en 2025
France Compétences voit ses financements publics diminuer de 500 millions d’euros en 2025 mais reste optimiste. En effet, malgré cette baisse, elle prévoit de réduire son déficit à 466 millions d’euros. L’institution compte notamment sur l’augmentation des contributions des entreprises et prévoit donc des ressources globales stables à 13.65 milliards d’euros.
Ces ajustements sont présentés comme des moyens de garantir la pérennité des dispositifs tout en optimisant l’utilisation des ressources. Toutefois, cette austérité budgétaire a des conséquences directes sur certains dispositifs financés par France Compétences. En effet, seul le budget alloué au CEP (Conseil en évolution professionnelle) augmente, tous les autres budgets sont en baisse ou stable.
L’aide à l’apprentissage : reconduite mais ajustée 📏
L’aide à l’apprentissage est reconduite en 2025. Alors qu’il était question de restriction dans les précédentes annonces, cette aide est bien reconduite pour tous les niveaux de qualification. Cependant, elle connaît des modifications significatives.
Ces modifications concernent le montant de l’aide versée aux entreprises. Jusqu’à maintenant, ce montant était de 6 000 euros quelle que soit l’entreprise. Cette aide reste d’ailleurs de 6 000 euros pour tout contrat conclu jusqu’au 31 décembre 2024.
À partir de janvier 2025, l’aide à l’apprentissage varie en fonction de l’effectif de l’entreprise :
- 5 000€ pour l’embauche d’un apprenti au titre de la seule première année du contrat pour les entreprises de moins de 250 salariés, sans autre condition.
- 2 000€ pour les entreprises de 250 salariés et plus, soumises aux mêmes conditions qu’en 2024 notamment la proportion de contrat d’alternance dans leur effectif total.
- L’aide reste de 6 000€ pour l’embauche d’apprentis en situation de handicap.
Pour la ministre du travail et de l’emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, cette mesure a, d’une part, pour objectif de maintenir la dynamique de l’apprentissage qui facilite l’insertion professionnelle. Elle a, d’autre part, pour but de contribuer à l’effort budgétaire en réalisant une économie de 1,2 milliard par rapport à 2024.
CPF : budget en baisse et hausse du reste à charge 📉
Le budget du Compte Personnel de Formation (CPF) n’échappe pas non plus aux coupes budgétaires prévues en 2025. En effet, selon le budget prévisionnel de France Compétences, le montant dédié au CPF passe en dessous des 2 milliards d’euros alors qu’il s’approchait des 3 milliards les années précédentes. Cette diminution est justifiée par la prévision d’une baisse du recours au CPF en 2025.
En 2024, le CPF avait déjà connu une modification majeure avec la mise en place du reste à charge pour les bénéficiaires à partir du 2 mai. Ce reste à charge qui s’élevait à 100€ est bien maintenu et va même augmenter de 2,23€ en 2025.
Avec cette hausse du reste à charge, le ministère du travail et de l’emploi vise à encourager la participation de l’entreprise ou d’autres financeurs, tels que les OPCO, pour le financement de la formation professionnelle. Le but est d’accroître l’investissement des entreprises dans la montée en compétences de leurs salariés. Si vous souhaitez mobiliser vos droits CPF en 2025, il est donc recommandé de vous rapprocher de votre entreprise afin de connaître la contribution possible et de limiter le recours à vos fonds personnels.
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Un accompagnement renforcé pour la transition professionnelle 🪙
Dans ce contexte de rigueur budgétaire, il est important de souligner l’importance accordée à l’insertion et à la transition professionnelle.
La validation des acquis de l’expérience (VAE) reste un sujet principal en 2025 et bénéficie d’un budget de 39, 4 millions d’euros. Ce dispositif offre une réelle opportunité de valorisation des compétences acquises par les professionnels au cours de leur carrière.
Dans la même dynamique, le programme “Transitions collectives” est reconduit en 2025. Ce dispositif accompagne les reconversions professionnelles des salariés aux métiers menacés pour les diriger vers des métiers porteurs.
Par ailleurs, sur l’ensemble des investissements dans la formation, 51% des fonds sont dédiés à la transition numérique et 39% sont dédiés à la transition écologique. Les Opérateurs de Compétences (OPCO) soutiennent particulièrement le financement de la formation professionnelle liée à cette transition écologique et numérique afin d’aider les entreprises à acquérir les compétences nécessaires pour un futur durable. Ce soutien offre des opportunités concernant la formation professionnelle.
Malgré un contexte budgétaire contraint, le financement de la formation professionnelle en 2025 continue d’évoluer pour répondre aux enjeux économiques et sociaux. France Compétences joue un rôle clé dans cette régulation, en adaptant les dispositifs pour maintenir leur efficacité et leur pertinence. Si certaines réductions budgétaires sont notables, des priorités comme l’apprentissage, la transition écologique et numérique ou encore la validation des acquis de l’expérience témoignent de la volonté de préparer les actifs aux défis de demain.
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